Conclusion



   Dans ce mémoire j’ai pu mettre en évidence l’importance de prendre en considération l’expérience de visite comme vecteur clé pour attirer du public dans les musées. Mais aussi la possible dérive des expositions vers un détournement du contenu au profit d’une expérience récréative. J’ai aussi pu appuyer l’idée qu’une revalorisation de la place du corps du visiteur dans l’espace peut contribuer à enrichir notre relation aux œuvres. Ce même corps pouvant être stimulé par ses interactions permanentes avec le sol, une dimension de l’espace souvent laissée de côté, qui pourtant est notre lien physique le plus évident à notre environnement.


Cette réflexion m’a aussi permis de ne pas considérer la contemplation comme une évidence vis-à-vis des œuvres. C’est un enjeu sans doute trop éloigné de nos considérations artistiques contemporaines et de notre manière de penser au sein de la société. De plus, notre relation à l’art n’est pas incompatible avec la notion de divertissement, tant que cela ne nous détourne pas de ce qui est exposé. D’autre part, la place du corps du visiteur est un enjeu déjà abordé par les artistes eux même, qui imaginent ainsi la manière la plus adéquate de se mouvoir dans l’espace face aux œuvres. De cette façon, l’art contemporain devient pour moi une source d’inspiration inenvisagée. 


Les installations contemporaines font partie intégrante de ce que considère comme terrains d’exploration. Au même titre que des principes qui mobilisent le corps par des sensations, ou qui conditionnent l’expérience de visite comme la pente, le type de support et le rythme. Ils vont me permettre de réfléchir aux possibles déploiements de ce projet sous forme de dispositif scénographique sur lesquels les visiteurs seront amenés à se déplacer. Je souhaite d’ailleurs ancrer mon projet au musée d’art moderne de Paris qui rassemble beaucoup d’éléments allant dans le sens de ma réflexion.


Et finalement par ce mémoire je peux dire que la place du corps du visiteur et l’utilisation du sol face aux œuvres sont de réels enjeux théoriques et sociaux pour les musées. On peut explorer le champ de la scénographie pour proposer de nouvelles expériences de visites sans pour autant tomber dans du divertissement stérile.